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Deux nouvelles espèces de poissons découvertes dans les eaux suisses

Des biologistes du Unibe, du Natural History Museum et d’Eawag ont identifié deux espèces inédites du genre Barbatula (petits poissons d’eau douce), l’une dans les cours rapides du Rhin, l’autre dans des lacs comme Zurich, Lucerne ou Neuchâtel

C’est une découverte rare en Europe: deux nouvelles espèces de poissons ont été officiellement identifiées dans les eaux suisses. Des chercheurs de l’Université de Berne, du Musée d’histoire naturelle de Berne et de l’institut Eawag ont révélé en mars 2025 l’existence de deux barbules inédites du genre Barbatula, un petit poisson d’eau douce discret mais écologiquement important.

Ces espèces évoluaient pourtant sous nos yeux depuis longtemps. Mais grâce à une étude morphologique et génétique approfondie, les scientifiques ont démontré qu’elles se distinguent nettement de la barbule commune (Barbatula barbatula). L’une d’elles vit principalement dans les eaux calmes de plusieurs grands lacs suisses — Zurich, Lucerne, Neuchâtel — et a été baptisée Barbatula ommata, en référence à ses grands yeux. L’autre, adaptée aux courants rapides du Rhin, a été nommée Barbatula fluvicola, littéralement “habitante du fleuve”.

Un public impliqué

Fait original: les noms des deux espèces ont été choisis par le public via un vote en ligne. Un geste symbolique mais aussi pédagogique, qui reflète une volonté d’impliquer davantage la population dans les découvertes scientifiques.

Cette trouvaille met en lumière l’incroyable diversité de la faune aquatique locale, souvent négligée. Elle souligne aussi l’importance des recherches de terrain et de la conservation des habitats d’eau douce, de plus en plus menacés par les activités humaines et le réchauffement climatique.

«Découvrir deux espèces en Suisse, pays densément étudié, montre que notre connaissance de la biodiversité reste incomplète», souligne le professeur Ole Seehausen, l’un des auteurs de l’étude. Silencieux et discrets, ces petits poissons pourraient bien devenir les nouvelles mascottes de la biodiversité helvétique. Et rappeler que même les eaux familières recèlent encore de trésors inattendus.

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